Célestin Bondomisoun, député national et membre du principal parti de la majorité présidentielle, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), s’est félicité de l’adoption du projet de réforme de la loi électorale à une écrasante majorité ce lundi 4 décembre par l’Assemblée nationale. Un projet de loi qu’il juge « bon pour la démocratie congolaise« .
Il en défend donc bec et ongle l’ensemble des dispositions, en particulier celle concernant le relèvement modéré du seuil de représentativité pour être élu député (de 0,3 % à 1 % des voix en moyenne au niveau national pour chaque parti en lice).
« La RDC n’est pas le seul pays ou le premier a appliqué les seuils. Je suis à ma deuxième mandature. A l’époque, Vital Kamerhe dans sa circonscription avait raflé plus de 100 000 voix. Moïse Katumbi aussi, en 2006, a eu plus de voix et a entraîné dans la proportionnelle quatre ou cinq sièges avec lui« , rappelle Célestin Bondomisoun. « Alors vous comprenez que les indépendants ne peuvent pas dire aujourd’hui qu’ils sont incapables de battre certaines listes qui vont se présenter aux élections. Moi, je pense que nous devons aller de l’avant« , poursuit-il.
Autre disposition soutenue par le député national : l’introduction d’un cautionnement électoral dégressif selon le nombre de sièges visés. Ce, afin d’éviter les candidatures fantaisistes. « Concernant le cautionnement, nous devons prendre nos responsabilités. Nous devons opérer des réformes importantes, parce que si on fait en sorte que la politique soit ouverte pour que tout le monde, quelque part aussi cela devient du désordre. Je crois par conséquent qu’il faut quand même des personnes, qui présentent une certaine garantie financière, qui sont effectivement des responsables« , argumente Célestin Bondomisoun.
Et le député de rappeler : « Cela fera deux fois que nous faisons des élections avec des candidatures sans but, qui n’ont pas de moyens, ni rien du tout. Mais ils viennent et ils veulent déjà assumer des hautes fonctions politiques alors que ce n’est pas le cas. »
Le projet de loi de réforme électorale a été transmis cette semaine au Sénat, qui devrait l’adopter à son tour rapidement, ouvrant ainsi la voie à sa promulgation par le Président de la République, Joseph Kabila. Les partenaires internationaux de la RDC se réjouissent de la diligence dont font preuve les autorités de RDC en vue de tenir les délais énoncés dans le calendrier électoral rendu public le 5 novembre dernier par la CENI.