Le gouvernement provincial déterminé à lutter contre l’insalubrité à Kinshasa


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Conséquence des inondations qui se sont produites à Kinshasa au début de ce mois, les autorités provinciales ont décidé de s’attaquer à la question de l’insalubrité publique. Les carences en matière d’assainissement sont en effet apparues plus crument à la lumière du jour à l’occasion des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale RD congolaise dans la nuit du 3 au 4 janvier. Des problèmes encore gravés par le caractère anarchique des constructions bâties à proximité du lit des cours d’eau.

Face au surcroît de pollution dû au débordement des stations de transfert et à la multiplication des décharges pirates, Thérèse Olenga, la ministre provinciale de l’Environnement, a réuni, lundi 8 janvier, les membres de son cabinet ainsi que les responsables des structures relevant de son secteur, à l’instar du Fonds d’assainissement de Kinshasa et de la Régie d’assainissement de Kinshasa, pour identifier les solutions adéquates à la réduction de la pollution et de l’insalubrité qui gangrènent la capitale RD congolaise.

En autres décisions, la ministre provinciale compte accélérer la mise en œuvre du plan opérationnel relatif à la gestion des déchets « qui vont des ménages à la décharge en passant par les stations de transfert ». A cette fin, des sacs poubelles colorés, estampillés au logo de la ville, seront distribués moyennant une somme modique de 1000 francs congolais. L’objectif : permettre aux usagers de procéder au tri sélectif des déchets (bleu pour les déchets non biodégradables, jaune, pour les déchets organiques, transparent pour les déchets en plastique). Une solution qui permettra une meilleure conservation dans les stations de transfert et réduira la pollution, à la fois de l’air et visuelle.

L’Exécutif provincial, à travers son ministère de l’environnement, semble résolument déterminé à prendre à bras le corps l’épineuse question de la gestion des déchets à Kinshasa, ville tentaculaire de 12 millions d’habitants, afin de réduire significativement le phénomène d’insalubrité qu’elle subit de plein fouet. Une bonne nouvelle car sur les 8000 tonnes de déchets que la capitale RD congolaise produit chaque jour, la régie d’assainissement de Kinshasa ne parvient qu’à évacuer 2000 tonnes au maximum.

Toutefois, comme le fait observer à juste titre, Thérèse Olenga régler sensiblement et durablement le problème supposera aussi un changement de mentalité et de comportement de la part des Kinois. Les habitants de la capitale sont en effet les premiers acteurs de la protection de leur environnement.

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