Ce vendredi 29 décembre 2017, nous avons pu assister à la présentation du livre de Jean-Pierre Kambila Kankwende wa Mpunga, actuellement Directeur de Cabinet adjoint chargé des affaires politiques, administratives et juridiques du Président de la RDC, qui vient de faire paraître aux éditions L’Harmattan à Paris, un ouvrage intitulé sobrement : « Joseph Kabila Kabange, Essai sur une idéologie du progrès ».
Une réponse éclatante à tous ceux qui tentent de minimiser, ou de caricaturer, la pensée politique à l’œuvre dans l’action engagée par l’actuel président depuis son arrivée à la tête de la République Démocratique du Congo. Après un exposé éclairant, suivant une arrivée originale et élégante, notre journaliste Ali Bomayé a pu poser quelques questions à Jean-Pierre Kambila Kankwende.
Pourquoi ce livre aujourd’hui ?
Je pense qu’il était important de mettre à la portée du public l’essentiel de la pensée de Joseph Kabila Kabange, de montrer que ce qu’il accomplit n’est pas une succession de faits du hasard, mais une œuvre conçue, réfléchie, et intégrée, qui va vers un objectif connu, le développement du Congo.
Est-ce parce que le Président Kabila n’aime pas prendre la parole lui-même que vous prenez la plume pour expliquer sa pensée ?
Oui, le Président de la République est un homme taiseux, parce que c’est un caractère qui met plus de force dans le travail, dans le concret. Et comme vous le savez Jésus Christ, qui doit être la personne la plus connue sur la terre, en dehors du fait qu’il est Dieu, n’a écrit aucune ligne. Tout a été écrit sur lui. On peut donc écrire sur Joseph Kabila. Je ne suis pas le premier, je ne serai pas le dernier. On écrit sur les grands hommes, parce qu’il faut écrire à leur place, ils font autre chose, ils ont d’autres devoirs. Ceux qui considèrent qu’ils ont le temps d’écrire, et c’est mon cas, je le fais. J’incite ceux qui croient en cet homme à faire plus, parce que nous pouvons faire plus. Joseph Kabila nous fait confiance, il fait confiance au peuple congolais, il sait que le peuple congolais a les moyens de faire plus, il faut le dire et le dire clairement, nous devons faire plus, parce que ce pays mérite beaucoup plus.
Pourquoi avez-vous attendu fin 2017 pour le faire ?
Je n’ai rien attendu du tout. Je crois que ces dernières années, tous les deux ans, je sors un livre, en fonction des nécessités de l’actualité. Aujourd’hui on a besoin de savoir ce qu’il y a derrière les actes que pose le Président de la République. On a besoin de savoir pourquoi il le fait, comment il le fait, et dans quel objectif. Comme j’ai la chance de travailler au plus près à ses côtés, je me dois de l’exprimer. C’était une tentative, j’espère que j‘ai été à la hauteur du projet, j’espère que je l’ai expliqué suffisamment bien, mais il fallait le faire.
Cela signifierait-il que vous conjuguiez Joseph Kabila au passé ?
Au passé, un homme d’une quarantaine d’années au passé ? Moi qui suis de trente ans son aîné, et qui ne suis pas encore dans le passé, comment voulez-vous qu’il soit lui-même dans le passé ? Non, absolument pas. Nous sommes à une étape, d’autres étapes suivront certainement.
La salle était très institutionnelle aujourd’hui, pas de maman maraîchère ici… Votre livre s’adresse-t-il à tous les Congolais ?
Malheureusement pour nous, lorsque nous écrivons, nous nous exprimons dans une langue étrangère, nous écrivons en français, cette langue est de fait la langue de l’élite. Puisque c’est un livre en français ici, vous ne voudriez pas que je vienne avec ma tante, qui ne parle pas une seule phrase de français ? Voilà pourquoi cette salle était remplie par ceux qui comprennent bien le français… Mais je parle parfaitement ma langue maternelle, le lingala, et je fais également des conférences dans ma langue, pour toutes les mamans et tous les papas maraîchers, ou pas, qui veulent comprendre quelle est la démarche de Joseph Kabila.
Pourriez-vous synthétiser pour nous les bases idéologiques de l’action de Joseph Kabila ? Qu’est-ce que cette « idéologie du progrès » ?
Je crois que c’est essentiellement sur les traces de Patrice Lumumba et du Mzé, le grand Laurent Désiré Kabila, que Joseph Kabila se place. C’est-à-dire le maintien de l’unité de la République démocratique du Congo, la création d’une véritable Nation, et la sortie de la pauvreté, tout ceci dans un humanisme responsable. Telle est la base de la pensée de Joseph Kabila et ce qui guide profondément son action.
Quelles leçons tirer de cette action jusque-là ?
Se dire que c’est possible. Parce que lorsque Joseph Kabila prend la responsabilité de la conduite de ce pays, celui-ci est divisé, le Congo n’existe plus. Il est humilié, tous les jours. Dans ce pays les professeurs d’université touchent entre quinze et vingt-cinq dollars. Il n’y a pas d’espoir. Dans ce pays l’agriculture n’existe plus. Nous n’exportons plus un seul kilo de caco. Nous n’exportons plus un seul kilo de caoutchouc. Je ne dis pas qu’aujourd’hui nous sommes au paradis, non, mais nous sommes sur le chemin de l’émergence.
C’est un chemin difficile, c’est un chemin truffé d’obstacles. Mais nous y allons, petit à petit. Il faut encore beaucoup d’efforts, il faut encore beaucoup d’engagement, mais nous sommes sur la route. Il existe un programme, il existe une volonté, il existe une détermination, tout ceci basé sur une idéologie que je viens de vous présenter et qui guide chaque jour devant mes yeux l’action de Joseph Kabila à la tête de notre pays.
Propos recueillis par Ali Bomayé