La coureuse de fond ougandaise Rebecca Cheptegei est morte ce jeudi 5 septembre 2024. Elle avait participé aux JO de Paris 2024 et terminé 44e du marathon féminin. La sportive est décédée à la suite d’importantes brûlures infligées par son partenaire. Ce décès relance le débat sur les violences que subissent les femmes sur le continent africain.
Un féminicide qui fait réagir
Le décès de Rebecca Cheptegei a été confirmé ce matin par une porte-parole du Moi Teaching and Referral Hospital, à Eldoret au Kenya, où l’athlète était en soins intensifs. Elle a finalement succombé à ses blessures, et à une défaillance de ses organes, après avoir été brûlée par son partenaire.
Tout a basculé après une dispute survenue le dimanche 1er septembre. Dickson Diema, le compagnon de Rebecca Cheptegei, a alors acheté un bidon d’essence, puis l’a versé sur elle et l’a incendiée.
La Fédération d’athlétisme de l’Ouganda a réagi. Elle décrit Rebecca Cheptegei comme « une victime tragique de la violence domestique » dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter).
BREAKING NEWS💔💔
We are deeply saddened to announce the passing of our athlete, Rebecca Cheptegei early this morning who tragically fell victim to domestic violence. As a federation, we condemn such acts and call for justice. May her soul rest In Peace. pic.twitter.com/ZdxmZ3wDuE— UGANDA ATHLETICS FEDERATION🇺🇬🇺🇬 UAF (@UgaAthletics2) September 5, 2024
Le fléau des violences faites aux femmes en Afrique
On pourrait cantonner le décès de Rebecca Cheptegei à la rubrique des faits divers, mais ce féminicide relance le débat sur les violences subies par les femmes africaines. Ces violences sont multiples : les violences sexistes et sexuelles, les violences physiques, les mariages forcés ou encore les mutilations génitales.
Un rapport de l’ONU Femmes, publié en 2019, révélait que l’Afrique était la région du monde la plus dangereuse pour les femmes, qui risquent d’être tuées par leur partenaire ou un membre de la famille. Les associations de défense des droits des femmes dénoncent l’omerta face à ce sujet. En effet, les femmes n’osent pas parler de leur situation et ne souhaitent pas porter plainte par peur des représailles.