Le lac Tanganyika est l’un des plus grands lacs d’Afrique. Il possède une superficie quasi égale à la Belgique et quatre pays de l’Afrique Centrale se le partagent : le Burundi, la Zambie, la Tanzanie et bien évidemment, la République Démocratique du Congo. Ce lac a été désigné comme le lac le plus menacé l’année passée.
Ce lac mesure 667 km de long. Il contient 18% d’eau douce et ses eaux se jettent à échelle continentale dans le bassin du Congo et à échelle mondiale dans l’Océan Atlantique.
Pourtant, depuis quelques années, la situation du lac se détériore et ce à cause de plusieurs facteurs…
Une activité humaine lourde de conséquences
Depuis les années 80, le territoire s’est vu transformer de part une forte activité humaine. L’un des facteurs de cette transformation négative c’est la déforestation. Même si en apparence elle ne change rien, elle provoque une augmentation de la quantité de sable et de boue. Ces derniers sont automatiquement emportés par les précipitations dans les fonds du lac et provoquent un étouffement des fonds.
Les terres issues de la déforestation servent le plus souvent à l’agriculture et ou à l’aménagement des territoires (urbanisation) et ceci contribue à une forte croissance démographique.
Une dangereuse sédimentation
Les scientifiques ont découvert par leurs recherches et leurs études que des zones autrefois peuplées ont perdu une grande part de leur biodiversité. Ce s’explique par l’irrégularité de la profondeur des eaux et le besoin en oxygène de certaines espèces.
Les espèces vivant dans les zones d’eaux peu profondes bénéficient d’ensoleillement et d’oxygène mais se voient privées de ces deux éléments lorsqu’elles se retrouvent dans des eaux plus profondes, car l’on peut quitter brusquement une zone peu profonde pour perdre jusqu’à 1 470 mètres de profondeur. Ces changements ont une conséquence sur la vie animale.
Le réchauffement climatique est lui aussi une des causes de la menace réelle. Il a un impact sur la faune et la flore.
Les eaux sont également de plus en plus chaudes et elles ont du mal à se mélanger aux eaux plus profondes et moins chaudes, empêchant donc la circulation des substances nutritives, dont ont besoin les poissons, qui en sont privés quand elles ne remontent plus vers la surface.
Quelles conséquences pour la RDC ?
Les conséquences pour la RDC sont semblables à celles qui menacent les autres pays qui se partagent le même lac. Il se pourrait que cela puisse menacer le secteur de la pêche, une situation fâcheuse pour la RDC qui est un grand consommateur de poisson.
Un impact sur la biodiversité de la RDC est aussi à redouter car des espèces finiront par s’éteindre, si elles ne trouvent plus de quoi s’alimenter.