Instaurée par l’ONU en 1999, la journée de lutte contre les violences faites aux femmes vise à éliminer toutes les formes de violences envers les femmes que ce soit au sein du couple ou dans la vie de tous les jours.
Cette journée intègre les violences physiques, sexistes et sexuelles, les mutilations génitales, les mariages forcés ou encore la prostitution.
Si les progrès en matière de lutte contre ces violences en Afrique sont notables, il reste tout de même beaucoup à faire.
Les violences faites aux femmes en Afrique en quelques chiffres
Le continent africain est inégalement exposé aux violences faites aux femmes. En effet, l’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par ce fléau. Selon des chiffres fournis par l’Unicef, plus de 79 millions de femmes ont subi des violences sexuelles dans cette région du monde.
Un autre indicateur alarmant : toujours selon l’Unicef, environ une femme sur cinq est victime de violences sexuelles ou de viol avant l’âge de 18 ans.
Les facteurs d’explication
Pourquoi le continent africain est-il plus sujet à ce fléau qu’ailleurs dans le monde ? La réponse à cette question demeure complexe mais quelques éléments de réponses peuvent être apportés.
Les violences faites aux femmes sont en Afrique une arme de guerre. Le continent connaît une multitude de conflits, le plus souvent armés. Les femmes et les filles sont des dommages collatéraux de ces conflits.
Une autre raison qui pourrait expliquer la persistance de ces exactions, la réticence des victimes à témoigner. En effet, beaucoup d’entre elles ont peur d’être stigmatisées.
Enfin, en Afrique, le taux de violences sexistes et le taux d’acceptation de ces violences sont parmi les plus élevés au monde. Sans doute parce que les Africains considère celles-ci comme des affaires privées. Et que les violences conjugales sont plus ou moins acceptées.
Quelles réponses à apporter
Les gouvernements africains devraient prendre cette problématique au sérieux et proposer un cadre législatif clair. Même si des lois existent dans ce sens, il conviendrait de travailler sur des politiques de prévention et d’assistance aux victimes ainsi qu’à une politique de justice.