En RDC, la Majorité présidentielle (MP) a condamné les propos du Cardinal Monsengwo dénonçant ce qu’il appelle la « répression » de la marche du 31 décembre. Des propos tenus par le prélat ce mercredi 3 janvier.
Le lendemain, dans une déclaration lue par son porte-parole André-Alain Atundu Liongo à l’issue de la réunion de son bureau politique dirigée par Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, la MP a dénoncé des propos “injustes, injurieux et blessants” prononcés par le Cardinal en l’encontre des dirigeants du pays.
“Le bureau politique de la majorité présidentielle dénonce de la façon la plus énergique les qualifications injustes, injurieuses et blessantes utilisées par le Cardinal Monsengwo”, a déclaré André-Alain Atundu Liongo.
Le porte-parole de la Majorité présidentielle qui a tenu, au passage, à faire une mise au point : “le bureau politique de la MP tient à porter à la particulière attention de l’opinion tant nationale qu’internationale qu’il contient en son sein un grand nombre de catholiques pratiquants et engagés qui ne se reconnaissent ni dans cette initiative hautement politique ni dans les propos de certains évêques”, a-t-il ajouté.
La MP appelle, en outre, l’ensemble des confessions religieuses et les acteurs politiques à œuvrer à la tenue des élections à la date indiquée par la CENI, soit le 23 décembre 2018. “Le bureau politique de la Majorité Présidentielle invite toutes les églises et religions, tous les hommes de bonne volonté, des acteurs politiques, toute tendance confondue, à œuvrer à la tenue en décembre 2018 d’élections apaisées et non productrices de chaos, conformément au calendrier publié par la CENI suite à l’accord politique et inclusif du 31 décembre 2016”, a indiqué André Atundu.
La Majorité présidentielle demande enfin à « tous ceux qui ont la passion du Congo de se mobiliser pour dénoncer tout complot contre la démocratie et qui a pour but de renverser les institutions de la république ». En cette année électorale, beaucoup conviennent en effet que les appels intempestifs à manifester sont inutiles et même contre-productifs car de nature à retarder le processus électoral.