Trois parcs naturels d’Afrique Centrale ont été visés par une enquête de l’ONG Traffic. En Centrafrique et en République Démocratique du Congo, le braconnage fait rage et la faune locale est mise en danger.
On n’en parle pas souvent et pourtant elle est réelle : la présence des braconniers en Afrique Centrale. Ces derniers connaissent une forte activité et plusieurs facteurs aident au développement de cette activité illégale au grand désarroi de l’ONG Traffic.
Un climat instable- telle est l’une des raisons qui favorise le développement de cette activité illégale. En effet, les groupes armés qui s’adonnent au braconnage profitent du climat de tension qui règne dans le pays pour opérer en toute impunité. Les autorités locales sont trop occupées à gérer la protection des populations pour se préoccuper de la défense de la faune. Les efforts des gouvernements d’Afrique centrale soutenus par les ONG visent à armer également des brigades de gardes bien entraînés pour protéger les grands parcs et les zones sauvages.
Des braconniers toujours mieux armés : c’est toute une horde de personnes qui chassent les espèces sauvages. Composés de bandes armées non-étatiques, d’éleveurs armés ou encore de braconniers indépendants, ces groupes de braconniers recourent à un véritable arsenal d’armes de guerre, ce qui leur permet de ravager la faune sauvage, mais aussi d’exercer des pressions sur les populations locales afin qu’elles collaborent à leurs forfaits.
La chasse représente également une source de revenus pour les commerçants qui achètent l’ivoire et parfois même la viande aux braconniers. Les populations locales admettent elles aussi pratiquer à leur échelle le braconnage, pour leur consommation courante de gibier.
L’ivoire des cornes d’éléphants par exemple, vaut très cher et se vend bien sur le marché de la contrebande, très prisé en Asie notamment, même si son commerce est illégal.
La situation est donc alarmante en Afrique Centrale, c’est la survie d’espèces rares qui est menacée, dont certaines sont déjà aujourd’hui en voie d’extinction.