De quoi définitivement faire taire la rumeur. João Lourenço, Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila, respectivement président de l’Angola, du Congo-Brazzaville et de la RDC, ont fermement condamné ce mercredi 14 février 2018 toute tentative d’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles en République Démocratique du Congo.
Les trois chefs d’Etat se sont réunis dans le cadre d’une réunion tripartite suite au mini-sommet de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, qui a eu lieu à Brazzaville le 9 décembre dernier. Celle-ci s’inscrit dans le cadre des consultations régulières de la Troïka de la CIRGL avec les Etats membres de la région sur des questions d’intérêt commun, en application des conclusions du sommet de la CIRGL de Brazzaville du 19 septembre 2017.
C’est à cette occasion que ces poids lourds de la sous-région ont manifesté leur opposition au scénario, évoqué par certains opposants, d’une éventuelle transition sans Joseph Kabila. Au contraire, ils ont appelé les acteurs politiques et ceux de la société civile « à se mobiliser en vue de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le calme et la paix ». João Lourenço et Denis Sassou Nguesso ont même promis « la disponibilité de leurs gouvernements respectifs à accompagner la RDC » sur le chemin des élections.
Les trois chefs d’Etat se sont également réjouis de la fin des opérations d’enrôlement et du début des opérations de nettoyage du fichier électoral. Ils ont également félicité M. Kabila pour la promulgation de la loi électorale et de la loi de Finances 2018, qui temoignent des efforts importants déployés par le gouvernement de la RDC dans la prise en charge financière du processus électoral.
« Cette réunion a le mérite de mettre un terme définitif à la rumeur selon laquelle Joseph Kabila aurait été lâché par ses pairs. Les conclusions de la réunion d’aujourd’hui viennent y apporter un démenti flagrant », a commenté un ministre des Affaires étrangères d’un des pays participants.