RDC : fiasco de l’opposition dans la rue, comment l’expliquer ?


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C’est le titre d’un article publié sur le site d’information congolais Afrikarabia, à l’issue de ce mardi 19 décembre qui devait être une nouvelle journée de mobilisation dans la rue à l’appel de l’opposition. Il n’y en a rien été. « L’appel à manifester a tout simplement été ignoré » relève Christophe Rigaud. « Un échec qui intervient après plusieurs manifestations ratées » et qui s’explique selon le journaliste par plusieurs raisons.

Tout d’abord, il y le fait que « les leaders de l’opposition sont restés à la maison, ont été retenus à l’étranger, où ont été empêchés de manifester, à l’image du président du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi, qui a fini par avouer son impuissance » [la manifestation ayant été légalement interdite en raison des risques sérieux de troubles à l’ordre public].

Ensuite, comme le reconnait Félix Tshisekedi lui-même, il y a eu « un manque de coordination« , un manque de clarté dans la stratégie de l’opposition. « Après les manifestations de la fin 2016, la signature de l’accord politique de la Saint-Sylvestre, la mort du leader historique Etienne Tshisekedi et les divisions de l’opposition, rien ne va plus dans le camp anti-Kabila. Les manifestations, toutes interdites tournent désormais à l’opération ville-morte… faute de mobilisation« , fait observer Christophe Rigaud, qui pointe un « manque de stratégie concertée [au sein de l’opposition], où les différents leaders tirent à hue et à dia au gré d’alliances politiques de circonstances« . Une situation « qui a fini par lasser une population« , peu préoccupée par « les petits arrangements entre opposants. »

L’incompréhension entre la population et l’opposition congolaises s’est encore accrue ces dernières semaines, suite à la publication, le 5 novembre dernier par la CENI, d’un calendrier électoral fixant les élections au 23 décembre 2018, soit dans à peine un an.

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