RDC : la journée de mobilisation de l’opposition faiblement suivie à midi 


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Matinée compliquée pour l’opposition en RDC. Ce jeudi 30 novembre, le Rassemblement avait maintenu sa marche, malgré son interdiction en raison d’un « risque sérieux de trouble à l’ordre public » par le Gouverneur André Kimbuta.

Pas de grande marche donc, au final, dans la capitale où la situation est tout à fait normale, à l’exception du grand marché central (Zando) où les étalages et les magasins sont restés clairsemés ou fermés.

Dans l’est, à Uvira dans le Sud-Kivu, un attroupement de jeunes (et, parfois, même de très jeunes) activistes a été rapidement dispersé par la police. Idem à Goma, la capitale du Nord-Kivu où les troubles se sont, pour l’essentiel, limités au quartier Majengo. Les forces de l’ordre disent contrôler la situation. A Butembo, toujours dans le Nord-Kivu, seuls ont été signalés des pneus brûlés et des projectiles jetés sur les principales artères de la ville.

À Kalemie dans le Tanganyika comme à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, quelques incidents ont été relevés par les forces de l’ordre. Une poignée de manifestants ont été interpellés. Mais dans l’ensemble, « la situation est plutôt calme », selon plusieurs habitants.

Enfin, au Kasaï Central, quelques manifestants ont tenté d’affronter les forces de l’ordre mais ils ont été rapidement dispersés.

Cette faible mobilisation s’explique sans doute par la publication d’un calendrier électoral fixant les différents scrutins au 23 décembre 2018, soit une date relativement proche. « Le temps passant vite, mieux vaut nous concentrer sur l’organisation des élections plutôt que de perdre notre temps dans la rue pour je-ne-sais-quoi« , déclare, dubitatif, un kinois.

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