
L’Institut national des arts (INA) de Kinshasa a fêté, ce mardi 5 décembre, ses cinquante ans d’existence.
Un demi-siècle d’existence, cela se fête. Surtout à Kinshasa. C’est donc, comme il se doit, avec un concert qu’a été célébré, ce mardi 5 décembre, les 50 ans d’existence de l’Institut National des Arts dans la capitale congolaise. Un concert mémorable qui s’est déroulé à la Halle de la Gombe, avec un mélange de musique de chambre et de rumba congolaise, comme pour rappeler qu’au début, ce lieu était celui du Conservatoire national de musique et d’arts dramatiques.
« C’est la seule institution de formation technique et artistique supérieure en Afrique centrale dans le domaine du patrimoine culturel immatériel, c’est-à-dire les arts de la scène, les arts de la parole, la musique, mais aussi en appoint, nous avons la gestion des entreprises culturelles« , explique avec fierté le professeur Yoka Lye Mudaba.
A raison car, de l’aveu même du directeur général de l’INA, cet établissement a été de tous les grands événements, entre autres le cinquantenaire de l’Indépendance de la RDC et le quatorzième sommet de la Francophonie.
Mais l’INA a aussi connu des passes difficiles. En 1988, le site mythique Cultrana, sur le pont Kasa-Vubu, a été détruit au profit de la construction du stade des Martyrs. Or, Cultrana était un véritable symbole : « sur le pont Kasa-Vubu, Cultrana c’est la culture traditionnelle négro-africaine. L’INA est partie de cette idée-là en 1967 et automatiquement après, on a créé le théâtre national« , indique le professeur Yoka Lye Mudaba.
Il reste que l’INA demeure l’un des espaces culturels les plus dynamiques en République Démocratique du Congo.