Libre. Cet après-midi, peu avant 17h00, la Chambre de première instance VII de la Cour pénale internationale a ordonné la mise en liberté provisoire sous conditions spécifiques de Jean-Pierre Bemba. Cette décision fait suite à celle de la Chambre d’appel de la CPI, le 8 juin dernier, acquittant M. Bemba des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité prétendument commis en République centrafricaine (RCA).
Aussitôt, la majorité présidentielle en RDC a salué cette décision. Les réactions ont été très nombreuses. « Nous pensons à sa famille, à sa femme et à ses enfants. Rien que du bonheur« , a réagi sur Twitter l’association Kabila Desir. De son côté, Tryphon Kin-kiey Mulumba a rappelé que Joseph Kabila avait fait « approcher M. Bemba, tout comme Etienne Tshisekedi, afin qu’ils travaillent ensemble pour le Congo« .
Au-delà de la joie légitime provoquée par une telle décision sur un plan personnel, il faut noter que la libération de Jean-Pierre Bemba est également une bonne nouvelle sur le plan politique pour la majorité présidentielle. En effet, l’opposition déjà fortement divisée entre MM. Katumbi, Tshisekedi, Kamerhe, Fayulu, etc., le sera encore plus après le retour en politique de M. Bemba. Ce qui pourrait lui coûter la victoire lors de l’élection présidentielle à venir. Celle-ci se déroulant à un tour, la dispersion des voix est rédhibitoire. Or, face à une majorité unie derrière son autorité morale, l’opposition apparaît, elle, de plus en plus désunie.