En RDC, « le processus électoral est irréversible« . C’est ce qu’a confirmé le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale, Léonard She Okitundu, lors de son intervention lundi 29 janvier à la tribune du 30ème Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie.
« Je tiens à porter des précisions à la connaissance des Chefs d’Etat quant à l’irréversibilité de la tenue des élections en RDC dans la foulée de ce qui a été déclaré par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, du Haut de la Tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2017 », a déclaré le vice-Premier ministre RD congolais.
Ce dernier a, par ailleurs, rappelé que l’évolution du processus électoral suivait son cours à bon rythme conformément à l’application de l’Accord politique de Saint Sylvestre, indiquant qu’ après la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition (l’UDPS Bruno Tshibala), un gouvernement d’union nationale comprenant des représentants de la Majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile a été composé et qu’un Conseil national de suivi de l’application de l’accord (CNSA), présidé par un membre du Rassemblement de l’opposition (Joseph Olenghankoy) a été mis sur pied.
En outre, Léonard She Oktitundu a listé quelques uns des nombreux autres éléments tangibles qui attestent de l’avancée du processus électoral en RDC. D’abord, les réunions tripartites entre le Conseil national de suivi de l’application de l’Accord, le gouvernement et la Commission nationale indépendante pour l’évaluation du processus électoral, indispensables à l’organisation des élections dans les délais prévus par la CENI, se tiennent régulièrement.
Ensuite, la révision du fichier électoral pour la détermination du corps électoral, première des condition à la tenue du scrutin, sera achevée début février, soit dans les tout prochains jours. Enfin, la loi électorale a été révisée et votée courant décembre par le Parlement, selon les termes de l’accord de la Saint Sylvestre.
L’ensemble de ces éléments plaident pour la tenue des élections (présidentielle, législatives et provinciales) le 23 décembre 2018, suivant le calendrier édicté par la CENI. La date limite pour le dépôt des candidatures à ces différents scrutins a été fixée au mois de juin prochain.