She Okitundu : à court d’arguments, l’opposition passe à la diffamation


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Sale temps pour l’opposition en RD Congo. Félix Tshisekedi exige aujourd’hui dans un tweet la démission du Ministre des Affaires étrangères Congolais… En exploitant une rumeur diffamante! L’affaire avait fait un peu de bruit il y a quelques mois quand le Ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu avait été mis en cause pour une sextape. Félix Tshisekedi rouvre les plaies et relance le débat en exigeant ce lundi 25 décembre la démission du ministre. Sur la foi d’une rumeur circulant sur les réseaux sociaux, qui exploite ce que l’entourage du ministre décrit comme un «grossier montage intentionnellement élaboré pour tenter de salir son image»

C’est sur un tweet que ce lundi 25 décembre Félix Tshisekedi a non pas suggéré mais exigé la démission de l’actuel Vice-Premier Ministre et Ministre congolais des Affaires Etrangères : «Après avoir perdu tte légalité et tte légitimité, ils se mettent à perdre leur personnalité! J’exige la démission du ministre kabiliste She Okitundu, après la publication de la sextape le montrant en train de mettre en exergue ses attributs sexuels. C’est une humiliation pr la #RDC»

Ce scandale rappelle le limogage du vice-ministre Enock Sebineza Ruberangabo en avril 2016 qui avait été incriminé pour des faits un peu similaires. Pourtant l’exploitation aux fins de nuire de montages vidéos comportant des éléments sexuels de nature à entacher l’image et la réputation d’une personnalité quelle qu’elle soit est un délit passible de lourdes condamnations. Utiliser ce type d’images pour faire chanter des personnalités et – le plus souvent- leur extorquer de l’argent est une pratique de plus en plus répandue et certaines équipes de diffamation numérique savent en profiter sur les réseaux sociaux, où aucune déontologie ne s’impose a priori. Le Président français Emmanuel Macron lui-même avait été victime de telle rumeurs pendant la campagne électorale de 2017, qu’il avait dégonflées comme un ballon de baudruche, disant que probablement c’était son « hologramme » qui lui avait échappé… Non sans poursuivre devant la justice les auteurs de ces diffamations.

L’exploitation politique de telles entreprises de diffamation constitue un danger pour toute démocratie.

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