Coup d’Etat au Niger : une crise sans précédent, la France affaiblie


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Omar Tchiani, chef de la junte au Niger
Abdourahamane Tchiani, dit Omar Tchiani, chef de la junte au Niger

Tout commence le mercredi 26 juillet 2023 au Niger. Des militaires putschistes annoncent à la télévision nationale le renversement du président Mohamed Bazoum. Ce dernier, élu démocratiquement, était au pouvoir depuis 2021.

Les raisons évoquées par les dissidents sont multiples. Ils fustigent la dégradation de la situation sécuritaire ainsi que la mauvaise gestion économique et sociale. En clair, c’est la gouvernance de Mohamed Bazoum qui est directement critiquée. Le président nigérien faisant figure d’allié des pays occidentaux.

Le recul de la France se poursuit

En effet, le Sahel est un territoire aux enjeux géographiques et géostratégiques à portée internationale. À tel point que la France s’y était implantée, avec la fameuse opération Barkhane, lancée en août 2014 par François Hollande. L’opération avait été stoppée par Emmanuel Macron en novembre 2022, à la suite de deux coups d’états et du rapprochement du régime malien avec le groupe paramilitaire Wagner, proche du pouvoir russe.

Le putsch au Niger ne fait donc pas les affaires du bloc occidental qui, de fait, perd du terrain en Afrique de l’Ouest. D’autant que la population nigérienne soutient ce coup d’Etat, comme les maliens et les burkinabais auparavant dans leurs pays respectifs.

La menace d’une intervention militaire au Niger

C’est la raison pour laquelle la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est intervenue en agitant la menace d’une réponse militaire. L’objectif est de dissuader les autres pays du Sahel occidental de suivre les traces du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

La CEDEAO peut compter sur le soutien des Etats-Unis qui a condamné les exactions des militaires putschistes. La France, quant à elle, soutient également la CEDEAO mais elle est plus mesurée.

En effet, l’ancien pays colonisateur subit déjà les conséquences du ras-le-bol des populations ouest-africaines. Des slogans anti-français ont été scandés dans les rues de Niamey (Niger). Tout comme ce qui s’était fait à Ouagadougou (Burkina Faso) et Bamako (Mali).

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