La cybersécurité, un enjeu de taille pour le continent africain


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Cybersécurité
Cybersécurité (illustration)

Les 15 et 16 avril derniers, Abidjan accueillait la 4ème édition du Cyber Africa Forum. Au programme de ce rendez-vous, les questions liées à l’intelligence artificielle et surtout à la cybersécurité. Car, malgré ce que l’on pourrait penser, le continent africain est lui aussi soumis aux cyberattaques.

Selon un récent rapport du Security Navigator d’Orange Cyberdefense, les cyberattaques de l’année 2023 auraient eu un impact sur l’économie du continent : une perte du 10% du PIB.

Et les chiffres mentionnés pourraient être en deçà de la réalité, car beaucoup de cyberattaques ont eu lieu sur les réseaux sociaux. Il est donc difficile d’évaluer l’impact réel de ces attaques numériques.

Un usage des outils numériques en hausse sur le continent

La question de la sécurité sur Internet passe d’abord par la connectivité. Si le continent africain reste encore derrière l’Europe en terme de taux de pénétration d’Internet, le chiffre a plus que doublé en l’espace de 10 ans : de 16% en 2013 à 37% en 2023.

Le développement de l’Internet mobile en Afrique, ainsi que l’essor des cybercafés participent à l’augmentation des usages des outils numériques sur le continent. La digitalisation du territoire augmente donc mécaniquement les risques de cyberattaques.

C’est une question dont les pouvoirs publics n’ont pris conscience que très récemment.

Sensibiliser les populations aux dangers du numérique

35 des 54 pays africains ont participé au Cyber Africa Forum. La conclusion a été la même pour tous : la nécessité d’éduquer les populations aux outils numériques.

Les participants ont aussi évoqué la question du stockage des données. Cela préoccupe les pouvoirs publics qui réalisent l’importance de la cybersécurité, pour les usagers mais aussi pour les états eux-mêmes.

Ce qui manque en Afrique, en réalité, ce sont les institutions et les infrastructures nécessaires à la traque de la cybercriminalité : seuls 40% des pays du continent disposent d’un cadre législatif qui condamnent les actes de cybercriminalité.

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