Longtemps considéré comme une maladie de riches, le diabète progresse en Afrique. L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit que 19 millions de personnes souffriront de la maladie en 2030 en Afrique subsaharienne.
Le diabète est une maladie chronique qui se manifeste lorsque l’organisme ne produit pas assez d’insuline (diabète de type 1) ou que l’insuline n’est pas utilisée efficacement par l’organisme pour réguler le taux de glycémie.
Ce dysfonctionnement génère donc une hyperglycémie chronique (diabète de type 2) qui s’explique par la présence élevée de sucre dans le sang et un taux élevé de glucose.
Le type 2 est en grande partie dû à la sédentarité et la mauvaise alimentation. Les origines du diabète de type 1 sont quant à elles inconnues, mais les personnes malades doivent prendre de l’insuline pour rester en vie.
On estime le nombre de personnes qui souffrent de diabète dans le monde à 300 millions. Et c’est une maladie qui tue encore aujourd’hui malgré la prévention et sa prise en charge.
Le Niger et le Sénégal touchés par le diabète
La répartition de la maladie n’est pas homogène sur le continent. Avec une prévalence de 4.3%, le Niger connaît un des taux les plus élevés d’Afrique. Le Sénégal n’est pas épargné non plus. C’est l’un des pays africains qui pratique le plus d’amputions : 70% de ces dernières sont dues au diabète sucré.
Une situation alarmante d’autant que l’Afrique, comme beaucoup de zones géographiques où les revenus sont faibles et les pays en voie de développement, est de plus en plus concernés par la maladie.
La prévention du diabète devient donc un enjeu de santé publique pour le continent africain.
Comment prévenir la maladie en Afrique ?
Dans un premier temps, la prévention du diabète relève de l’éducation et de la sensibilisation des populations aux questions alimentaires. Adopter une alimentation saine, ni trop grasse, ni trop sucrée, ni trop salée. Vient ensuite la promotion de la pratique sportive régulière. Et surtout le dépistage de la maladie avant qu’elle ne devienne trop envahissante.
La prise en charge des facteurs favorisants la maladie, comme l’obésité et l’hypertension artérielle, est aussi cruciale.
Dans un second temps, il apparaît nécessaire que les gouvernements africains se saisissent de ce problème majeur. Car le continent est déjà en proie à d’autres maladies infectieuses. Aujourd’hui, le diabète est la maladie non contagieuse qui connaît la plus grande propagation dans le monde.