Le conflit qui oppose Israël au Hamas préoccupe le continent africain. En Afrique subsaharienne, les réactions convergent vers un soutien indéfectible à la Palestine. Les pays du Maghreb, en revanche, ne parlent pas d’une même voix. Car ils n’ont pas tous les mêmes liens avec Tel-Aviv.
Le 7 octobre 2023, le mouvement palestinien Hamas lançait une offensive contre Israël. L’État hébreux ripostait ensuite par une contre-offensive dans la bande de Gaza.
Cette guerre, toujours en cours, a causé des milliers de morts de part et d’autre. Elle a aussi ravivé les tensions du conflit israélo-palestinien. Jusqu’à prendre une dimension internationale.
Les grandes puissances occidentales montent au créneau et tentent d’organiser l’aide humanitaire, à destination des populations les plus meurtries. Pendant ce temps, l’Union Africaine appelle à la fin de la guerre entre Israël et le Hamas.
De manière globale, les pays africains ont condamné les actes du Hamas. À une très large majorité : 46 pays sur 54. Les déclarations des chefs d’états africains se sont succédées les unes après les autres.
Des voix discordantes au Maghreb
Les pays maghrébins s’accordent eux aussi à condamner les attaques contre les civils israéliens. Cependant, les réactions ne sont pas les mêmes selon les capitales.
Le Maroc, par exemple, s’exprime très peu sur la situation actuelle. En effet, le royaume se trouve dans une situation délicate. L’État marocain a pacifié ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreux à la suite des accords d’Abraham en 2020.
À Alger, les dirigeants appellent les instances internationales à agir. Sans toutefois s’impliquer davantage. Les tunisiens, quant à eux, ont montré un soutien sans faille à la cause palestinienne. Du moins dans les discours.
L’Egypte, comme à son habitude, a revêtu le costume de médiateur. Le pays a exhorté les deux belligérants « à faire preuve de la plus extrême retenue ».
Quels effets aura la guerre Israël-Hamas sur l’Afrique ?
Pour l’Afrique, le conflit entre Israël et le Hamas ne devrait pas avoir de réelles conséquences. Car le continent africain est un partenaire historique de la Palestine. Cette situation devrait perdurer.
Cependant, des inquiétudes demeurent concernant le prix du pétrole. En effet, 48 heures après l’offensive lancée par le Hamas, le prix du baril de pétrole a augmenté de 5%, tandis que le prix du gaz bondissait de 12%.
Un coup de semonce supplémentaire pour l’Afrique, qui a déjà connu des augmentations des prix de l’énergie suite à l’invasion russe en Ukraine. Les cours mondiaux sont donc très surveillés.