Mardi 23 avril, le Royaume-Uni a adopté une loi qui autorise l’expulsion vers le Rwanda de migrants arrivés illégalement sur son territoire. Portée par le gouvernement de Rishi Sunak, cette loi est controversée. En effet, la communauté internationale la critique mais le gouvernement rwandais s’en réjouit.
Cela faisait deux ans que le projet de loi était bloqué. Il a finalement été adopté mardi 23 avril vers minuit par le Parlement britannique. La « Rwanda Bill » est une loi qui permet au gouvernement d’expulser des migrants qui sont entrés sur son territoire de manière illégale.
L’objectif est double. Réguler les demandes d’asile, et dissuader l’immigration illégale vers le Royaume-Uni. Notamment les traversées de la Manche, depuis la France, et les nombreux morts qu’elles provoquent. Les premières expulsions sont prévues d’ici dix à douze semaines.
Le tour de force de Rishi Sunak
Le Premier Ministre britannique Rishi Sunak aura réussi à faire passer cette loi, qui était en discussion depuis presque deux ans. En effet, cette loi était bloquée à cause d’une impasse législative.
L’opposition travailliste, les associations d’aide aux migrants, ainsi que le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et la justice européenne critiquaient le projet de loi. Rishi Sunak a réussi à contourner la Chambres des Lords et à faire adopter cette loi controversée.
La loi prévoit l’expulsion de migrants vers le Rwanda, quelle que soit leur nationalité, s’ils sont entrés illégalement sur le territoire britannique ou si leurs demandes d’asiles ont été refusées.
En contrepartie, le gouvernement de sa Majesté, le roi Charles III, rétribuera le Rwanda pour l’accueil de ces migrants à hauteur de 370 millions de livres sterling. Soit environ 431 millions d’euros, ou plus de 242 milliards de francs CFA.
Le Rwanda se prépare à accueillir les migrants
Trois cents premières expulsions sont prévues au début de l’été. Les migrants seront envoyés dans l’un des centres prévus par Kigali. Ils pourront y séjourner et, ensuite, entamer des démarches administratives pour demander l’asile au Rwanda. Ou bien retourner dans leur pays d’origine.
Sur place, les migrants recevront une assistance médicale, si nécessaire. Ils pourront aussi travailler légalement sur le territoire. Le gouvernement rwandais indique qu’il construit d’autres centres d’accueil, en prévision de nouvelles vagues d’expulsions.